L’abbaye Sainte Marie du Gué de Trizay est une ancienne abbaye cistercienne, fondée au 12e siècle et consacrée le 15 août 1145. L’abbaye souffre de la guerre de Cent Ans. En 1568, le châtelain protestant Jean Bras de Fer saccage l’abbaye.
En 1575, la vie monastique est rétablie, mais les destructions et les pillages continuent. À la Révolution, la suppression des congrégations religieuses vient clore définitivement l’histoire monastique de Trizay. L’abbaye est vendue comme bien national le 18 avril 1792 à Hanaël Jousseaume.
Au 19e siècle, le sanctuaire est transformé en une ferme agricole. Le 10 avril 1989, les vestiges de l’ancienne abbaye, l’ancienne église abbatiale, les ruines de l’aile est du bâtiment conventuel, le bâtiment du 18e siècle au sud, le sol de l’ancien cloître sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
Il s’agit de la première abbaye cistercienne construite en bas Poitou.
Organisés autour d’une cour centrale qui correspond à l’aire de l’ancien cloître, les bâtiments de l’ancienne abbaye conservés sont l’église au nord, limitée aux parties orientales puisque la nef a été retranchée et aménagée en pressoir et cellier surmontée d’un grenier ; à l’est, l’aile conventuelle orientale avec la salle capitulaire et le passage vers le jardin, autrefois surmontée du dortoir, et enfin au sud le bâtiment conventuel avec la cuisine, l’office, la salle à manger, des corridors, un vestibule avec escalier conduisant à l’étage, une grande salle, une remise et la boulangerie, surmontés de cinq chambres à l’étage, selon l’état du 18e siècle.
L’abbaye de Trizay est inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH) depuis le 10 avril 1989.
Toute personne qui passe à l’abbaye peut ressentir la quiétude des lieux. Comme si le temps s’était arrêté… L’endroit est propice au repos, à la réflexion et au ressourcement. Les levers et couchers de soleil à l’abbaye sont des moments d’observation, d’introspection ou de méditations magiques et hors du commun. Suivant la coutume cistercienne, l’abbaye est bâtie dans une petite vallée, les moines tirant leur subsistance de la proximité de l’eau.
L’environnement naturel qui l’entoure offre ainsi de très nombreuses balades à pied ou à vélo.